Buongiorno Mezzogiorno !

La traversée d’Othoni jusqu’à Santa Maria di Leuca n’est pas très longue, une cinquantaine de milles, mais avec vent fort et vagues de travers, elle n’est pas de tout repos ! On arrive malgré tout à temps pour notre première glace, sous une chaleur accablante, où même l’eau de la mer n’arrive pas à nous rafraichir. Après moultes tergiversations, on décide finalement au dernier moment d’enchainer dès le lendemain pour une nouvelle navigation, encore un peu plus longue (65 milles) et guère plus reposante pour traverser le golfe de Tarente et s’abriter dans le petit port de Ciro Marina. On y restera deux nuits, amarrés à couple d’un pêcheur, le temps de se reposer un peu et de profiter de cette ville, peu touristique et sans véritable intérêt mais pas désagréable et avec un excellent glacier !

La navigation suivante sera plus calme, une vingtaine de milles par vent arrière pour rejoindre Crotone, la ville de Milon (le mec qui se fait manger les fesses par un lion sur le Cours Estienne d’Orves à Marseille (et au Louvre aussi) – merci Pierre Pujet). Là, on se dit qu’on en a marre de la mer et on abandonne le voilier 3 jours le temps de jouer les touristes dans le mezzogiorno : Pompéi, Naples (express, juste le temps de manger une pizza et de voir l’ossuaire des Fontanelle, sélection touristique très personnelle), ascension du Vésuve, le parc national del Pollino et les gorges de Ravanello, Matera et ses sassi troglodytes. Et on admirera même l’éclipse de lune !

Après ces infidélités à la Méditerranée, nous voilà repartis sur les flots : première étape à Le Castella où nous nous amarrons dans le port de pêche, dans des conditions extrêmes avec orage, rafales à 46 nœuds et pluie qui nous a trempés jusqu’aux os. Bien sûr, un quart d’heure après s’être amarrés, la pluie et le vent s’arrêtent complètement et une heure plus tard, à peine remis de nos émotions et n’ayant même pas eu le temps d’aller faire un tour en ville, c’est un pêcheur qui vient nous déloger. On part donc se mettre au mouillage au nord du port où on ne dormira pas super bien : mouillage rouleur et boite de nuit sur la plage.

La suite n’est guère plus confortable mais on continue malgré tout à avancer : mouillage devant le port de Rocella Ionica d’où on s’échappe au coucher du soleil pour essayer de limiter le roulis et on part quelques milles plus à l’ouest et on mouille devant Goiosa Marina. Dans les deux cas, on ne descend même pas à terre mais l’eau est belle et très chaude donc on en profite pour nettoyer la coque.

On profitera un peu plus de l’étape suivante, la dernière de Calabre, à Bova Marina, ville étrange sans véritable centre-ville mais où père et fille passeront par la case coiffeur et où on trouvera un excellent café pour nos cornetti, capuccini et latte macchiato du matin…

Le lendemain, on quitte le continent en traversant le détroit de Messine d’Est en Ouest pour rejoindre la Sicile et aller mouiller dans la belle baie de Taormina, l’Etna en fond visuel, l’eau transparente et une plage de beaux cailloux multicolores. La suite de nos plans va être malheureusement chamboulée ; nous sommes obligés de rejoindre Catane rapidement où nous restons 5 jours, pour la première fois en été mais où la pluie et les orages ne nous épargneront guère plus qu’en hiver !

Infos pratiques :

Santa Maria di Leuca : amarrage au « quai gratuit » (qui l’est en effet – on a lu qu’on pouvait y rester une nuit mais il y a clairement des bateaux qui y sont abandonnés à vie) le long de la digue extérieure. Bien abrité des vents de sud qu’il y avait mais très mal des vents d’ouest dominants. Pas d’eau ni d’électricité, ville à 20mn à pieds. La marina nous demandait 53€.

Ciro Marina : A notre arrivée, un mec qui s’est présenté comme « le gardien » nous a dit de nous mettre à couple d’un bateau de pêche dans le premier bassin. On y est restés deux nuits gratuitement ; le propriétaire du bateau nous a dit qu’il n’y avait pas de problème et qu’on pouvait rester. Eau sur le quai. Bon glacier sur la place en face du port. J’avais auparavant appelé la Lega navale qui m’indiquait avoir des places à 20€ mais nous étions le seul voilier de passage et les pontons avaient l’air démontés sur le quai…

Crotone : amarrage dans le Porto Vecchio, au Club Velico. 30€/nuit, négociés à 100€ pour 4 nuits. Eau, élec, pendille, sanitaires un peu loin. Accueil sympathique. Le Kroton Yacht-club et la Lega Navale étaient un peu plus chers (35 et 40€/nuit respectivement). Gazole sur le quai extérieur.

Le Castella : impossible de joindre la « marina » pour avoir une idée des tarifs et de la disponibilité donc on s’est amarrés d’abord dans le port de pêche à l’aide d’un gentil pêcheur d’où on s’est fait déloger par un autre pêcheur moins gentil et on a mouillé au nord du port, dans une petite baie. Fonds peu homogènes : sable ou roches : bien viser ! Et assez rouleur…

Rocella Jonica : La marina nous demandait 40€ donc on a choisi de faire des économies et nous avons mouillé devant le village. Fond sable 5m, eau claire et chaude mais très rouleur.

Goiosa Marina : mouillage devant la plage, les profondeurs étaient très variables donc on a mouillé là où ce n’était pas trop profond. Mieux abrité du vent d’ouest.

Bova Marina : mouillage devant la plage. Fond sable 7m. Temps très calme. Bien abrité du nord mais totalement ouvert au sud.

Taormina : mouillage sous la ville, dans le coin NO de la baie, après les bouées. Fond sable 6m. Nous sommes montés en ville à pieds par un petit chemin raide.

Une réflexion au sujet de « Buongiorno Mezzogiorno ! »

  1. Bonjour je ne retrouve pas vos coordonnees ni tel ni mail pouvez vous me les redonner .je voulais vous mettre en contact avec un acheteur de bateau que j’ai vu sur stw philippe et nadine catamaran K9

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